Vous évitez soigneusement d'aborder le débat sur l'âge de départ à la retraite, sacrifiant ainsi la pérennité financière du système. Vous renoncez à votre objectif de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique, condition indispensable de la réforme de l'État.
Chaque prise de parole du Président de la République coûte 10 milliards d'euros à la France. Entre décembre et avril, nous sommes à près de 20 milliards d'euros de mesures nouvelles non financées. Vous distribuez l'argent public que vous n'avez pas. Vous créez du pouvoir d'achat sur du sable. Le financement de cette injection massive de fonds publics repose sur deux leviers qui n'en sont pas : d'abord, l'augmentation de l'impôt sur les sociétés et la suppression de niches fiscales ; ensuite, le recours à l'endettement, mettant ainsi à contribution les générations futures.
Cerise sur le gâteau, à un mois des élections européennes, vous allez transmettre à la Commission européenne une trajectoire de finances publiques erronée. Monsieur le Premier ministre, est-ce cela, pour vous, l'art d'être européen ?