Monsieur le député, vous m'interrogez sur la liberté de la presse et sur la façon dont elle est garantie en France. Il s'agit d'un sujet sérieux.
Vous et moi avons conscience qu'il n'existe pas de démocratie réelle – ni, au fond, de démocratie – sans liberté de la presse, sans cette capacité qu'ont des hommes et des femmes à enquêter sur les faits et à dire leur part de vérité, en essayant de la mettre en perspective et en faisant leur travail du mieux qu'ils le peuvent – il est souvent difficile.
Je suis attaché au rôle de la presse. Je suis encore plus attaché, d'une certaine façon, à la liberté de la presse. Vous la défendez ; moi aussi.
J'observe qu'il faudrait avoir une lecture partiale – me semble-t-il – de la réalité de notre pays pour affirmer qu'il n'existe pas de liberté de critiquer en France, qu'il n'y aurait pas de liberté d'enquêter en France, qu'il n'y aurait pas de liberté de dire – y compris contre les pouvoirs, qu'ils soient politiques ou économiques – qu'on est en désaccord, ou plus exactement de mettre sur la place publique des faits qui pourraient les gêner.