Ces inscriptions n'étaient que la reprise écrite de ce qu'avaient chanté à tue-tête certains manifestants haineux, place de la République, à Paris. « Suicidez-vous ! », « Flic suicidé, à moitié pardonné ». Ces mots sont durs, ils sont intolérables. Ils visent les forces de l'ordre mais atteignent aussi leurs familles, et c'est inacceptable.
Ces faits d'une gravité extrême surviennent alors même que les forces de l'ordre connaissent une vague de suicides sans précédent : vingt-huit policiers ont mis fin à leurs jours depuis le début de l'année, soit, en seulement quatre mois, presque autant qu'en 2018.
Les problèmes familiaux n'expliquent pas tout. Les tensions que connaît actuellement notre société y sont pour beaucoup. Quand les manifestants s'opposaient au Président de la République, cela faisait l'affaire de certains. Quand ils s'attaquèrent à un piéton parisien, parce que philosophe et juif, nous nous sommes émus. Quand d'autres brûlèrent la maison du président de l'Assemblée nationale, nous nous sommes tous mobilisés.