Monsieur le Premier ministre, nous sommes nombreux ici – sur tous les bancs d'ailleurs – à tirer le signal d'alarme sur le problème de la désertification médicale. Ce sujet est revenu en force dans les cahiers de doléances de beaucoup de départements, où nos concitoyens craignent de ne plus trouver de médecins à proximité. Je veux d'abord témoigner des regrets de beaucoup de Français, qui, jeudi dernier, n'ont pas entendu le Président de la République dire un mot sur le sujet durant sa conférence de presse.
Dans la loi santé, vous avez présenté la suppression du numerus clausus, qui, jusqu'à présent, a limité le nombre d'étudiants en médecine, comme une des principales réponses à la désertification, après avoir écarté les mesures de régulation de l'installation des médecins, que nous proposions pour mieux répartir ceux-ci sur l'ensemble du territoire national.
Quelle a été notre surprise à la lecture d'un arrêté signé le 16 de ce mois par la ministre des solidarités et de la santé, concernant la répartition des nouvelles places ouvertes aux étudiants en médecine ! En 2019, leur nombre augmentera de 10 % ; c'est bien, c'est même très bien !