Je suis très heureux de venir vous présenter cet après-midi le programme de stabilité pour 2019-2022. Je le fais dans un contexte économique international préoccupant, que chacun d'entre vous a présent à l'esprit : celui du ralentissement de la croissance mondiale. À Washington, où nous participions voilà quelques jours aux assemblées de printemps du Fonds monétaire international, toutes les institutions internationales, de la Banque centrale européenne au FMI, en passant par l'Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE – faisaient le constat d'un ralentissement de la croissance, lié en particulier aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et entre les États-Unis et l'Europe.
Autrement dit, la première responsabilité des difficultés économiques est politique : il nous revient donc d'apaiser ces tensions commerciales pour éviter que le ralentissement ne soit plus prononcé dans les mois qui viennent.
Dans ce contexte général de ralentissement de la croissance lié aux tensions commerciales, la croissance française résiste : selon l'INSEE, pour le premier trimestre 2019, elle serait supérieure de 0,3 % à ce que nous avions obtenu au premier trimestre 2018, soit 0,2 %. Elle résiste donc par rapport à celle de nos grands partenaires internationaux.