C'en est une, d'abord, en raison de son injustice intrinsèque, les Français les moins aisés ayant perdu beaucoup de pouvoir d'achat en 2018, alors que les plus aisés ont bénéficié de cadeaux faramineux.
C'en est une, aussi, car l'accroissement inédit des inégalités, que vous avez générées, provoque la colère légitime de nos concitoyens. Face à cette colère, vous avez décidé, en décembre dernier, sous la pression de la rue, des mesures de pouvoir d'achat de 10 milliards. Aujourd'hui, de guerre lasse, pour clore le grand débat, vous ajoutez quelques mesures nouvelles en faveur du pouvoir d'achat. En décembre comme aujourd'hui d'ailleurs, vous avez oublié un grand nombre de nos concitoyens : qu'en est-il des chômeurs, des aides ménagères qui n'ont pas eu de prime exceptionnelle et ne font pas d'heures supplémentaires, des aides-soignantes et des infirmières qui n'ont pas eu de prime exceptionnelle à l'hôpital, des smicards qui, pour beaucoup, n'ont eu ni prime ni heures supplémentaires ?
Souvenez-vous, monsieur le ministre, quand vous avez été nommé, vous aviez un slogan, que vous avez répété ici à d'innombrables reprises : 5-3-1, soit 5 points de baisse pour la dette publique, 3 points de baisse pour la dépense publique et 1 point de baisse pour les prélèvements obligatoires.