Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du mardi 30 avril 2019 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité pour les années 2019-2022

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Je n'ai jamais vu un tel écart entre deux programmes de stabilité consécutifs. S'agissant de la dette, elle devait diminuer de 5 points de PIB dans le précédent projet, contre 1,6 point dans l'actuel.

Il est vrai que, grâce à l'euro, les cordes de rappel ne fonctionnent plus. La contrainte extérieure, qui prévalait du temps du franc et se traduisait par l'envol des taux d'intérêt et des dévaluations successives, n'existe plus. Mais est-ce une raison pour infliger aux générations futures un fardeau insoutenable ? Comme l'ont dit plusieurs orateurs, à court terme, il est vrai que les charges financières du budget de l'État continuent à diminuer. En 2020, nous espérons que les frais financiers seront inférieurs à 41 milliards d'euros. En 2002, ils s'élevaient à 37,5 milliards d'euros, et la dette était plus de deux fois inférieure à celle d'aujourd'hui. Autrement dit, le Gouvernement a bien compris une chose : plus je m'endette, moins ça coûte. N'hésitons donc pas : endettons-nous !

Les marchés financiers continueront à prêter à la France, grâce à l'euro, mais il y a une limite psychologique : celle des 100 % du PIB.

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