Voter sur le projet de programme de stabilité 2019-2022 proposé par le Gouvernement, c'est d'abord répondre à deux questions. Premièrement, ce projet de programme reflète-t-il ou non la réalité ? En d'autres termes, ce que vous envoyez à Bruxelles est-il conforme à ce que vous annoncez en France ? Deuxièmement, ce projet de trajectoire nous paraît-il pertinent ?
S'agissant de la première question, je souscris aux propos de Gilles Carrez : les hypothèses macro-économiques que vous retenez nous paraissent justes et pertinentes, et nous saluons l'effort de sincérité dont témoigne le programme sur ce point. Cependant, nous avons plusieurs interrogations en ce qui concerne la prise en compte, dans la trajectoire budgétaire, de l'ensemble des mesures que vous avez annoncées. D'abord, contraint par la décision du 28 décembre dernier du Conseil constitutionnel, que nous avions saisi, le Gouvernement s'est enfin décidé à mettre en oeuvre une revalorisation des retraites, qui représente un coût pour les finances publiques de 2,3 milliards d'euros, qui est introuvable dans votre document.