… jamais à l'arrière-plan, mais quelque chose d'absolument unique à préserver à l'échelle du monde.
Le pacte de stabilité n'est que l'instrument d'un projet politique de coopération essentiel au regard de cette histoire si proche et si tragique pour tant de familles. Je crois nécessaire de valoriser ces éléments historiques et géopolitiques dans le débat public pour donner la mesure de ce que l'Europe nous a donné. L'expérience très incertaine du Brexit nous rappelle avec force que le fracas n'est pas une stratégie gagnante. Le rendez-vous démocratique de la fin du mois de mai, où les bébés de l'an 2000 vont exercer pour la première fois leur droit de vote dans un contexte menaçant et troublé, est évidemment une échéance décisive pour la suite de ce projet européen – pour nous, mais aussi et surtout pour les jeunes générations.
Le programme de stabilité 2019-2022 fait état des transformations engagées depuis plus de vingt mois. Le programme national de réforme qui l'accompagne présente l'ensemble des politiques publiques menées. On peut bien sûr ne pas être d'accord avec les orientations du Président de la République, du Gouvernement, de notre majorité, mais on ne peut objectivement pas nous contester une énergie et d'authentiques convictions et résolutions pour transformer et réconcilier la France, et l'inscrire dans un projet européen ambitieux. Je partage évidemment sans réserve ces orientations – je les soutiens plus pleinement que jamais compte tenu du contexte européen. Je sais que notre majorité politique est habitée par une furieuse envie que cette ambition se déploie pleinement pour faire réussir notre pays.
La lutte contre les inégalités de naissance, de destin, d'accès à une orientation éclairée qui ne dépende pas d'un contexte familial, d'accès à des formations réellement qualifiantes, et la valorisation du travail sont au coeur de notre projet. C'est pourquoi nous déclinons dans le programme de stabilité et le programme national de réforme toutes les grandes transformations qui sont à l'oeuvre et qui produisent aujourd'hui des résultats ou qui installent les conditions d'une renaissance. Le dédoublement des classes dans les zones les plus difficiles, la scolarisation obligatoire à 3 ans, le plan massif et inédit d'investissement dans la formation et les compétences en sont quelques exemples. Citons également la baisse des cotisations, le développement de l'intéressement, les primes et les heures supplémentaires défiscalisées, la hausse sans précédent de la prime d'activité, tout ce qui fait que, pour une personne au SMIC, par exemple, l'horizon d'un équivalent treizième mois arrive en 2019 avec deux ans d'avance sur l'objectif et redonne de la valeur au travail…