Il me semble en toute honnêteté, et une très grande majorité des entreprises le disent, qu'on n'a jamais autant fait pour stimuler la croissance des entreprises et donc de l'emploi. En dix-huit mois il y a eu les ordonnances travail, la loi PACTE, la baisse de l'impôt sur les sociétés, la transformation du CICE et la baisse durable des charges patronales jusqu'à 2,5 SMIC, la libéralisation de l'apprentissage qui permet aux entreprises de créer leur propre centre de formation et de développer leurs compétences, l'installation des opérateurs de compétence, qui sont tous en place aujourd'hui, et le plan d'investissement dans les compétences, qui permet, au travers de Pôle emploi, de financer des préparations à l'emploi et de faire correspondre directement les qualifications avec les besoins des entreprises.
Dans un pays, chacun doit pouvoir recevoir le soutien de la collectivité, et aussi y contribuer. Étant donné tous les investissements que nous avons faits, dont on voit les résultats en termes de créations d'emploi ou de fonds propres des entreprises, et étant donné aussi l'intensité de la période sur le plan social et l'importance des défis qui se posent à notre pays, il est normal qu'on demande aux entreprises de jouer leur rôle.
Elles le feront en embauchant plus d'apprentis, en offrant des stages de troisième aux jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville, qui n'ont pas les réseaux pour en trouver, en accueillant des personnes en situation de handicap – elles sont 500 000 inscrites à Pôle emploi – et de façon plus générale en contribuant à l'effort de la nation, dont elles sont aussi bénéficiaires.
Tout le monde bénéficie de la santé, de l'éducation, de la solidarité : tout le monde doit pouvoir y contribuer, notamment les entreprises. Je pense que la plupart le comprennent.