Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Déplacement du premier ministre en charente

Edouard Philippe, Premier ministre :

C'est une bonne question et nous y avons répondu en disant que nous avions fait le choix assumé de ne pas faire supporter directement par les entreprises l'augmentation du pouvoir d'achat parce que cela nuirait à leur compétitivité alors qu'elles sont en concurrence.

Ce que je retiens de cet entretien et qui ne m'a pas surpris, monsieur le député, c'est que ce discours, qui est un discours de vérité, est parfaitement compris par ceux qui sont concernés par ces mesures. Je retiens de même que si les heures supplémentaires n'ont pas bénéficié à ces ouvrières et à ces ouvriers, comme vous l'avez dit, c'est pour une raison simple : dans cette entreprise c'est l'annualisation du temps de travail qui prévaut. Quand il y a une annualisation du temps de travail, lorsque la production est cyclique, la question des heures supplémentaires ne se pose pas de la même façon. Mais vous avez forcément entendu ce que j'ai indiqué par la suite : au seul premier trimestre de l'année 2019, cette mesure sur les heures supplémentaires a permis de redistribuer 670 millions d'euros de pouvoir d'achat à 6,8 millions de Français : c'est considérable !

Cela ne concerne pas que les salariés du privé mais aussi 1,5 million d'agents publics. Cela veut dire que ces mesures de pouvoir d'achat – prime d'activité, heures supplémentaires, prime exceptionnelle, remboursement pour ceux qui bénéficient de l'annulation de la CSG – ont permis la redistribution d'un montant considérable de pouvoir d'achat. Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de le préciser.

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