Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Préservation de la biodiversité

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame la députée, comme vous l'avez rappelé, le Président de la République a tenu à rencontrer, hier, les scientifiques qui ont présenté ce rapport sur la biodiversité. À plusieurs reprises depuis qu'il est élu, il nous a demandé d'agir au niveau international, pour que l'enjeu de la biodiversité soit maintenant considéré comme aussi important que celui du climat : nous devons avoir la même démarche pour quantifier le problème, examiner dans quelle mesure la biodiversité peut reculer ou s'améliorer – ce qui peut parfois heureusement arriver – et déterminer les actions à mener à l'échelle mondiale, française ou européenne.

Comme vous le savez, nous avons souhaité qu'il y ait une série d'actions internationales sur ce sujet. C'est pourquoi les scientifiques ont pu présenter leur rapport devant le G7 Environnement, que je présidais hier et avant-hier, à Metz, qui a débouché concrètement sur une première déclaration, la Charte de Metz pour la biodiversité, dans laquelle sont écrites précisément les causes de perte de la biodiversité et les actions à mener.

Nous accueillerons à Marseille, en 2020, le congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature, et nous souhaitons qu'il y ait un accord mondial en 2020 sur la biodiversité, comme il y en a eu sur le climat en 2015.

À l'échelle française, nous continuons bien sûr à agir. Le Président de la République a annoncé que nous allions augmenter les périmètres de protection – parcs nationaux, parcs naturels régionaux, parcs marins. Nous venons de décider d'augmenter les moyens humains dans les parcs marins, qui pour certains ont été créés récemment, sans moyens suffisants. Nous allons aussi poursuivre notre action dans le domaine de l'agriculture, avec la réforme de la politique agricole commune, dans le cadre de laquelle nous introduirons la notion de paiements pour services environnementaux : il s'agit, par exemple, de rémunérer les agriculteurs qui plantent des haies, car ils agissent pour la biodiversité.

Sur l'ensemble de ces sujets, nous sommes plus que jamais mobilisés.

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