Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2019 à 15h00
Jeunes majeurs vulnérables — Discussion générale

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Je n'ai pas grand-chose à ajouter aux propos de Mme la rapporteure. Je voudrais, en revanche, répondre à plusieurs interventions qui ont eu lieu dans le cadre de la discussion générale, soit hier soir, soit cet après-midi.

Pour commencer, je remercie, à mon tour, l'ensemble des orateurs de la qualité de leurs interventions. Nous ne sommes pas d'accord sur tout – nous aurons l'occasion d'y revenir au cours du débat – , mais il est une chose à propos de laquelle nous nous accordons, je pense : la nécessité de sortir du statu quo et de permettre à chaque jeune d'accéder à l'autonomie – j'y reviendrai également.

Je vous remercie, madame la rapporteure, de votre engagement depuis de nombreuses années pour l'aide sociale à l'enfance et d'avoir porté haut ce sujet, et plus particulièrement celui des sorties dites sèches, au sein de l'hémicycle. L'un des enjeux pour nous tous – et pour moi en tant que secrétaire d'État – est de faire de la protection de l'enfance, et, au-delà, de l'enfance en général, une priorité médiatique et politique. Je vous sais gré, madame la rapporteure, d'y avoir grandement contribué en défendant la présente proposition de loi.

Je veux également remercier tous les parlementaires qui concourent, eux aussi, à cet objectif : Perrine Goulet et Alain Ramadier, pour la mission parlementaire d'information qu'ils sont en train de mener ; Maud Petit, pour sa proposition de loi relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires ; Xavier Iacovelli, qui a constitué au Sénat un groupe de travail sur la protection de l'enfance ; Paul Christophe, qui, dans son département du Nord, mène une mission sur la protection de l'enfance au niveau départemental.

Je remercie aussi, bien évidemment, toutes les associations de jeunes anciennement placés, dont plusieurs, que je salue, se trouvent actuellement dans les tribunes du public. Chacun d'entre vous, à son niveau, dans son rôle, a fait en sorte que les sujets dont nous parlons tiennent le haut du pavé. Soyez assurés qu'à ma place et dans mon propre rôle, je continuerai d'agir en ce sens au cours des mois et – je l'espère – des années à venir.

Le sujet qui nous occupe est transpartisan, et j'aimerais que nous nous attachions à cette approche transpartisane. Car, je le répète, il est une question qui nous met tous d'accord : la nécessité de permettre aux jeunes sortant de l'aide sociale à l'enfance d'accéder à l'autonomie. Voilà qui me donne l'occasion de revenir à mon tour brièvement sur l'article 1er et sur l'amendement rédigé et défendu par Mme la rapporteure – ce serait mal connaître Brigitte Bourguignon, en effet, que de penser que l'on peut lui imposer la rédaction d'un amendement, même si nous l'avons accompagnée et aidée dans la nouvelle rédaction et dans la définition des voies nouvelles qu'elle appelait de ses voeux après l'adoption de l'article en commission, et à la lumière de la mission qu'elle conduit depuis plusieurs semaines à la demande du Premier ministre et de moi-même. Revenons donc un instant, afin d'éviter tout malentendu, sur la rédaction initiale de cet article, selon laquelle la prise en charge par l'aide sociale à l'enfance « est obligatoire pour les mineurs émancipés et les majeurs de moins de vingt et un ans ». En d'autres termes, elle prolongeait la durée de cette prise en charge jusqu'à l'âge de 21 ans. Or, d'une part, nous estimons que cela irait à l'encontre de l'objectif d'autonomisation des jeunes.

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