L'article 1er, dans sa nouvelle rédaction, lève une ambiguïté sur la prise en charge des jeunes suivis par les services de l'aide sociale à l'enfance, en la rendant obligatoire. Il s'agit, pour le conseil départemental, de contractualiser pour garantir à tous, quel que soit le département, un parcours vers l'autonomie et l'insertion dans la société. Ce contrat vers l'autonomie, tout en offrant des perspectives, démêle des situations complexes et renforce la protection plus que jamais nécessaire de ces jeunes majeurs vulnérables que l'on se doit d'accompagner au moins jusqu'à l'âge de 21 ans.
Ce socle minimal contractualisé permet d'abord un accès au logement puis un accompagnement sur le plan éducatif, enfin une orientation vers des dispositifs de droit commun correspondant à ses études, sa formation, sa santé, avec un accès à la garantie jeunes. C'est la possibilité de disposer d'un avenir, de profiter d'un vrai filet de sécurité, d'éviter une sortie sèche de l'ASE, de construire son chemin de vie.
Afin de ne pas créer de charges supplémentaires pour les départements, l'État, qui versait déjà 12 millions d'euros par an pour l'accompagnement des jeunes majeurs sortant de l'ASE, s'engage à ajouter 48 millions d'euros annuels. L'article 1er, en proposant un contrat d'accès à l'autonomie, consacre donc le soutien du département et de l'État comme un droit pour les jeunes de 18 à 21 ans sortant d'un parcours de protection de l'enfance.