Il vise à ajuster le dispositif prévu à l'article 5 ter, qui a pour objet de créer un second entretien à la préparation de l'autonomie deux ans avant la majorité du jeune. Le Gouvernement partage l'objectif d'une meilleure anticipation des réflexions et des démarches utiles à l'accès à l'autonomie des jeunes majeurs sortant de l'aide sociale à l'enfance – comment en effet demander à des jeunes de 18 ans d'établir un contrat d'autonomie s'ils n'ont pu le préparer ? Toutefois, la réalisation systématique de deux entretiens paraît une obligation trop lourde pour les conseils départementaux, mais également pour les jeunes eux-mêmes.
Comme un orateur l'a souligné, ces derniers ont parfois le sentiment qu'on exerce sur eux une pression trop forte si on leur demande de justifier sans cesse leur parcours ou leur chemin vers l'autonomie. Lors de mes déplacements sur le terrain, de nombreux jeunes m'ont fait part de la pression subie à partir de 16 ans.
C'est pourquoi l'amendement propose le principe d'un seul entretien, au plus tard un an avant la majorité, au moment qui semble le plus opportun en fonction de la situation : on sait que des jeunes du même âge ont des degrés de maturité, de développement et d'accès à l'autonomie différents.
Je le répète : le principe du contrat d'accompagnement à l'autonomie qui a été adopté à l'article 1er est de faire du sur-mesure pour chacun des jeunes. Cet amendement va dans ce sens.