Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2019 à 15h00
Jeunes majeurs vulnérables — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je crains que la réponse soit simple et unique : pour des raisons purement budgétaires.

Vous ne l'avez sûrement pas compris, mais cela signifie que le nombre de contrats jeunes majeurs va baisser énormément, et qu'ils sont même susceptibles de disparaître. En effet, le contrat d'accès à l'autonomie sera le seul obligatoire : la prise en charge sera donc beaucoup moins importante – presque low cost – alors qu'au début de l'examen de ce texte, nous étions tous d'accord pour dire à quel point il était urgent d'agir et de se positionner.

Vous ne répondez pas aux questions essentielles. Ainsi, lorsqu'on parle d'insertion des jeunes, pourquoi ne parle-t-on pas de mobilité ? Par exemple, un jeune vivant à Guéret devra forcément se rendre à Limoges pour fréquenter l'université : or la question de la mobilité entre les départements n'est pas traitée.

Vous ne répondez pas plus concernant l'accès aux droits : j'ai notamment parlé des 70 000 jeunes qui sont porteurs d'un handicap et que l'on n'aidera pas.

Vous rompez donc avec le principe d'égalité de notre République.

Pour finir, je voulais vous relire ce mail que vous ont envoyé ce matin très tôt Lyes Louffok, Meriyem Nouri et Yamina Djanti : « il est des misères-mères, des misères qui en engendrent d'autres, qui méritent en conséquence d'attirer une attention particulière. Le malheur des enfants n'est pas pire en soi que celui des vieux ou celui des femmes. Il est pire en soi, parce qu'il compromet l'avenir de tous, prépare une société malade, infectée par mille maux. »

Ne laissez pas votre humanité se perdre, au nom des enfants placés qui sont ici et qui pourtant se sont mobilisés pendant des mois pour que ce texte existe.

Le groupe de La France insoumise vous appelle à voter contre ce texte.

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