La portée de la suppression du mot « sanitaire » est double. Non seulement le préfet ne décide plus de l'existence d'un aléa climatique, mais le dispositif est étendu à l'aléa économique. Aujourd'hui, l'aléa économique est souvent bien plus important que l'aléa climatique. Les variations extrêmement fortes des prix du marché font que les revenus, très élevés il y a quatre ans pour les céréales, s'effondrent totalement. Un quart des exploitations françaises est aujourd'hui en déficit. Plus d'un tiers des exploitants perçoivent un revenu inférieur à 350 euros par mois. Nos collègues, qui ne connaissent pas l'agriculture, ne se rendent peut-être pas compte de la situation.
M. Le Foll utilise la vieille ficelle de la gauche française consistant à opposer les petites et moyennes exploitations aux grandes, mais tout le monde y passe !
Compte tenu de votre ouverture, monsieur le ministre, nous retirons cet amendement, en contrepartie de l'engagement que vous avez pris.