Intervention de Didier Guillaume

Réunion du jeudi 8 novembre 2018 à 10h15
Mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Pour prolonger ce que vient de dire le ministre d'État, en ce qui me concerne, je ne critique jamais ni les coopératives, ni les communautés d'agglomération et de communes. Les patrons des coopératives sont les agriculteurs, ceux des communautés d'agglomération et de communes les élus. Les uns comme les autres doivent prendre leurs responsabilités. Le modèle coopératif est une chance pour notre pays, même s'il arrive parfois, dans le cas de grosses coopératives, que les coopérateurs se sentent un peu loin des centres de décision.

Monsieur Cesarini, vous parlez d'or. Néanmoins, il n'est pas démontré que l'interdiction de produits plus efficaces et polluants aboutisse à l'utilisation de produits moins efficaces et aussi polluants en quantité plus grande. C'est pourquoi nous devons constituer un guide des bonnes pratiques et continuer d'avancer. On ne sait d'ailleurs pas si les nouveaux produits seront moins efficaces. Si on commence à le dire, alors on ne fera rien. Je le répète, il ne faut pas raisonner en termes de substitution de produits, mais en termes d'agronomie.

Madame Hammerer, la diffusion des bonnes pratiques est indispensable, mais je refuse que l'on montre du doigt les agriculteurs qui n'ont pas modifié les leurs. Ce serait la pire des choses et je ne l'accepterai jamais. Mieux vaut parler avec eux et tenter de les convaincre. Le réseau des fermes DEPHY et le dispositif 30 000 fermes ont précisément cet objectif. La transformation viendra de l'intérieur du milieu agricole. Il faut expliquer, aider, rencontrer et éviter les oppositions entres communes, entre agriculteurs. Nous devons faire avancer tout le monde, en communiquant sur les bonnes pratiques, les fermes DEPHY, les 30 000 fermes et le réseau des lycées agricoles. Les bonnes pratiques vont se développer dans les fermes expérimentales rattachées aux lycées agricoles.

Qui met tout le monde autour de la table ? Le préfet, en relation avec les chambres d'agriculture et le milieu agricole.

Quant aux plantes envahissantes, ce sujet ne concerne pas uniquement les rives de l'Adour et mérite en effet toute notre attention.

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