Depuis le début de cette législature, sous l'impulsion de différents groupes parlementaires, notre commission s'est régulièrement penchée sur la question des aidants qui transcende les clivages politiques puisque chacun d'entre nous s'accorde sur l'impérieuse nécessité de parvenir à une plus grande reconnaissance et à un meilleur accompagnement du proche aidant.
Il est temps que les 8 millions de personnes qui assurent le rôle d'aidant bénéficient d'un statut légitime et protecteur afin de faire face aux impacts de leur engagement sur leur vie privée et professionnelle mais aussi sur leur santé physique et psychologique. Il est donc de notre responsabilité de prendre des mesures pour améliorer la situation des aidants dont le nombre est amené à augmenter significativement à l'avenir, notamment en raison du vieillissement de la population et de la progression des maladies chroniques.
Le texte que nous examinons a connu bien des modifications au cours de diverses navettes parlementaires. Sa rédaction actuelle peut paraître moins ambitieuse que celle que nous avons examinée en décembre dernier mais il s'agit avant tout ici de poser les jalons législatifs du statut de proche aidant avant que celui-ci ne soit étoffé dans un projet de loi dédié.
Notre groupe se réjouit du travail réalisé par Dominique Libault tout au long de la concertation sur la réforme de la dépendance qui a réservé une large place à la question des aidants.
En outre, nous soutenons le volontarisme de Mme la ministre des solidarités et de la santé qui a d'ores et déjà annoncé qu'un dispositif d'indemnisation du congé du proche aidant serait rendu effectif dès janvier 2020.
Le grand chantier de la dépendance qui s'ouvrira à l'automne prochain devra sanctuariser notre soutien aux proches aidants en institutionnalisant leur existence dans notre arsenal juridique, en sécurisant leurs droits sociaux et en développant davantage l'aide au répit.
Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés s'associera pleinement à ce travail ambitieux au service de tous ceux qui aident leurs proches frappés par la maladie, le handicap, le vieillissement. Nous voterons bien évidemment cette proposition de loi et les nouvelles dispositions adoptées au Sénat le mois dernier.