Dans ce contexte difficile, la suppression des préenseignes accentue le malaise de la profession. Elle a rendu invisibles sur les routes bon nombre de restaurateurs à qui le chiffre d'affaires amené par la clientèle de passage permettait bien souvent de maintenir leur activité. Certains restaurants ont perdu entre 5 % et 45 % de leur chiffre d'affaires. Ceux qui ne se soumettent pas à la nouvelle réglementation s'exposent à des amendes de l'ordre de 200 euros par jour.
Nous, parlementaires, rencontrons ces restaurateurs et mesurons l'ampleur de leur détresse. Alors qu'ils sont déjà à terre, l'interdiction des préenseignes vient souvent leur porter le coup de grâce. Qu'on ne me parle pas d'une énième commission Théodule qui étudierait dans le détail le chiffre d'affaires de chacun. Ouvrez les yeux ! Allez à la rencontre des plus humbles ! Préférez l'inconfort de l'action au confort de la pensée dans un bunker parisien ! La fracture territoriale grandit. L'image des métropoles gagnantes face à des territoires ruraux perdants fragilise notre pacte social et la représentation parlementaire.