Monsieur Jolivet, cet amendement a été repoussé au cours de la réunion tenue en application de l'article 88. Même s'il s'agit là encore d'un amendement d'appel extrêmement intéressant, dont je comprends le sens, j'ai quelques remarques à formuler à propos de sa rédaction.
Son coût n'est pas chiffré, et son adoption pourrait se révéler coûteuse, puisque l'exonération d'IS des offices HLM se monterait à 1,22 milliard d'euros.
De plus, cette exonération est prévue pour six ans, ce qui va à l'encontre de l'article 17 du projet de loi de programmation des finances publiques, lequel limite à quatre ans les nouvelles dépenses fiscales.
Enfin, l'exonération serait subordonnée à la condition que le bailleur, dans les trois ans après la cession, réinvestisse la plus-value pour construire, rénover ou acquérir un logement intermédiaire, sans aucune précision sur les conséquences d'une méconnaissance de ladite condition. Il conviendrait au moins de prévoir une sanction, faute de quoi cet amendement pourrait inciter à des comportements d'optimisation.