L'incendie de Notre-Dame a provoqué une émotion dans le monde entier. Nous recevons tous les jours des témoignages de citoyens de tous les pays. L'événement est devenu mondial.
Aujourd'hui, le monde entier nous regarde. Nous devons montrer notre capacité à restaurer la cathédrale, à la reconstruire rapidement, à la rebâtir en suivant les canons de notre patrimoine et en tenant compte de ce que l'histoire nous a légué, mais aussi de nos capacités en matière de reconstruction.
Il faut faire preuve d'un peu d'ouverture d'esprit. Il n'est pas possible de reconstruire Notre-Dame à l'identique. Par exemple, va-t-on y réintroduire des matériaux très lourds tels que le plomb, alors que nous disposons aujourd'hui de matériaux beaucoup plus légers ? On peut, bien sûr, la reconstruire à l'identique dans son aspect visuel, mais il faut savoir également utiliser les matériaux d'aujourd'hui, les plus adaptés à sa reconstruction, sachant que ses structures ont souffert. Elle ne pourra jamais être reconstruite intégralement à l'identique. Si elle avait brûlé il y a deux cents ans, l'aurait-on reconstruite avec des matériaux employés six cents ou sept cents ans auparavant ? La flèche elle-même a connu des évolutions au cours des siècles.
Reconstruisons, mais faisons-le avec ouverture d'esprit et le plus efficacement possible, compte tenu de ce que l'on est capable de faire en matière de construction aujourd'hui, au XXIe siècle.