Le financement public des acteurs associatifs est de plus en plus limité ; je pense que nous partageons tous ce constat. C'est pourquoi la place des acteurs privés est devenue centrale pour la concrétisation de projets d'intérêt général. Le dispositif actuel d'incitation des entreprises à financer des actions d'intérêt général est inadapté à nos TPE, qui représentent pourtant 72 % des entreprises mécènes. Par exemple, une entreprise qui réalise 1 million d'euros de chiffre d'affaires ne peut bénéficier du dispositif qu'à hauteur de 5 000 euros. Pis, une entreprise qui réalise 50 000 euros de chiffre d'affaires ne peut bénéficier du dispositif qu'à hauteur de 250 euros, ce qui ne lui permet de contribuer à l'achat ni d'un drapeau ni d'un maillot de sport. Cela illustre combien le dispositif est peu incitatif.
Le mécénat d'entreprise ne se réduit certes pas à sa dimension fiscale : une entreprise qui s'engage ne le fait pas pour cette seule raison. Ce n'est pas pour autant qu'on ne doit pas la stimuler. Notre amendement est assez simple puisqu'il vise à instaurer une franchise d'impôt au bénéfice de nos TPE en particulier. Nous soutenons certes unanimement le mécénat d'entreprise. Mais crier l'amour ne suffit pas ; il faut parfois le prouver.