Je salue le travail du rapporteur sur cette proposition de résolution, à mon sens relativement équilibrée, et les exigences qu'il porte, tout en étant très vigilant. Je tiens à souligner tout particulièrement l'importance du point qui encourage la Commission européenne à publier en français – comme le prévoient les traités – les principaux documents relatifs aux négociations, actuellement consultables en langue anglaise uniquement.
Le Parlement européen est le seul organe de l'Union directement élu, et donc à même d'effectuer un contrôle démocratique sur les négociations, il est important de le rappeler en ce début de campagne. Une plus grande visibilité sur les mandats et les processus de négociation s'impose, et c'est d'ailleurs une demande de nos concitoyens exprimée au moment des négociations sur le TATFA. Une plus grande ouverture et un plus grand contrôle permettront également de combattre cette idée souvent exagérée et fausse d'une bureaucratie bruxelloise hors de tout contrôle et qui définit des politiques ultralibérales. L'idée n'est pas de dévoiler la stratégie de négociation, chacun le comprend bien, mais l'opacité actuelle n'est plus acceptable et le rôle du Parlement doit évoluer en cette matière pour que les citoyens s'approprient mieux les sujets européens. Nous devons par ailleurs être vigilants, pour protéger nos agriculteurs et nos engagements internationaux.