Il est difficile de parler après cette homélie (sourires). Je souhaite toutefois rappeler les évolutions positives qu'ont connues les accords de libre-échange européens, et je ne suis pas convaincu que la France serait plus efficace si elle devait signer des accords bilatéraux.
Dans le rapport d'information que j'ai présenté avec Hervé Gaymard en septembre 2016, portant sur l'évaluation des accords de libre-échange avec la Colombie et le Pérou, j'ai eu l'occasion de rencontrer des syndicats de travailleurs colombiens favorables à ces accords, justement parce qu'ils contenaient des dispositions relatives aux droits sociaux . Leur demande portait donc plutôt sur le renforcement des contrôles quant à la mise en oeuvre des accords, insuffisants à leurs yeux.
Il est également essentiel que les études d'impact soient objectives et approfondies, et par le passé, pour certains accords commerciaux, nous avons eu des doutes à ce sujet !
Quant à la relocalisation, n'oublions pas que l'agriculture française est exportatrice, et qu'en refusant de l'intégrer aux négociations commerciales, nous nous porterions préjudice à nous-même.