Nous nous réjouissons donc de la revoir le 10 juillet. Une petite précision, Mme la ministre, sur l'opération Chammal. Il a été fait état, avant le départ de la Task Force Wagram, d'une présence française de l'ordre de 1 100 soldats. Or un calcul artisanal des forces présentes aboutit au chiffre de 700 après son retour, soit un écart que j'ai sans doute mal mesuré. En revanche en matière d'armement, je voudrais vous poser une question un peu provocatrice. Je reviens non pas sur la tribune de Mme l'ambassadrice de France en Allemagne mais sur son audition par le Sénat dans laquelle elle a notamment déclaré de façon assez précise qu'outre-Rhin les questions d'armement étaient, je cite, « évidemment instrumentalisées à des fins de politique intérieure » et que, je cite à nouveau, « l'Allemagne privilégie des approches différentes des nôtres que ce soit en matière de souveraineté, de défense et de stratégie ». Le constat est donc double. L'Allemagne est un partenaire fluctuant dans sa prise de décision et divergeant dans sa vision stratégique. En dehors du simple apport en capitaux, quelle est donc la pertinence de se lancer dans des coopérations industrielles complexes, échelonnées sur des décennies, avec un partenaire aussi peu fiable ? C'est une question provocatrice.