C'est la première fois que je vois, inscrite au mur, cette déclaration de Charles de Gaulle « La défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même. ». Une deuxième du même auteur dit « La politique ne se fait pas à la corbeille ». Mme la ministre, vous avez parlé de la cafétéria, et de la même manière, la politique ne se fait pas à la cafétéria. Nous n'avons rien contre les 14 % d'emplois occupant nos ouvriers et nos industries en France. Mais vous n'êtes pas la ministre de n'importe quel pays, vous êtes une ministre de la France, une Nation qui a une certaine vision des choses, une forme de vision internationale et probablement humaniste et universaliste. Dans ce cadre-là, nous avons, Alexis Corbière, Jean-Paul Lecocq, moi-même ainsi que l'ensemble des députés d'opposition et de gauche produit, il y a quelques mois, une tribune qui a fait bouger un peu les choses, du moins je l'imagine. Vous nous avez répondu d'une manière extrêmement étonnante au Sénat, nous expliquant que l'ensemble des armes vendues par la France n'étaient pas utilisées dans le cadre du conflit. Je cite les propos de votre secrétaire d'État tenus cet après-midi, les seuls un peu intelligibles, les autres, terribles, nous ayant forcés à quitter l'hémicycle…