Je continue mon propos. Mme la ministre nous a expliqué que les armes vendues par la France n'étaient pas des armes utilisées dans le cadre du conflit. Mais qui peut le croire ? Un char Leclerc ne va-t-il pas franchir la frontière, les canons CAESAR que nous vendons ne vont-ils servir qu'à défendre l'Arabie saoudite, tels une ligne Maginot ? C'est impossible. Les corvettes Gowind vont-elles servir au canotage ? Non. Nous avons un gros problème aujourd'hui en lien avec le Parlement. Le Royaume-Uni, un pays exportateur d'armes s'il en est, exerce un contrôle sérieux du Parlement sur ses ventes d'armes. En France, c'est le Premier ministre qui décide sur avis du ministre des Affaires étrangères et celui des Armées, le Parlement n'étant jamais concerné. Je pense qu'il faut faire un progrès démocratique, comme l'évoque actuellement le président de la République. Pourquoi pas celui-là ? Ce pourrait être essentiel pour éviter à une ministre des Armées de se parjurer devant le Parlement. Merci, Monsieur le président.