Intervention de Yvan Benedetti

Réunion du jeudi 25 avril 2019 à 10h50
Commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en france

Yvan Benedetti, porte-parole du Parti nationaliste français :

Oui, nous employons l'expression « révolution nationale », c'est même notre marque de fabrique, une révolution nationale pour rétablir le travail contre l'oligarchie, la famille contre les LGBT et le transhumanisme, dont se piquent tant Emmanuel Macron et son mathématicien, M. Villani, et la patrie contre l'Union européenne et le mondialisme.

Dès que l'on parle de révolution, tout le monde pense à la kalachnikov, à la batte de baseball, à de la violence et au sang. Non, ce n'est pas cela, une révolution. Je vous l'ai expliqué plus haut, une révolution, c'est une croyance qui s'éteint et une nouvelle qui émerge. C'est une volonté qui s'impose. Le combat politique peut se résumer simplement : ce sont deux volontés qui s'affrontent. La volonté de ceux qui sont en place et qui veulent y rester et la volonté de l'opposition d'accéder au pouvoir pour imposer ses idées. Les révolutions peuvent se faire de manière pacifique. Quand l'Union soviétique est tombée et qu'un ordre nouveau s'est imposé dans toute l'Europe de l'Est, il y a eu, en tout et pour tout, un mort. L'Union soviétique est tombée sans violence, le système était mité de l'intérieur et s'est effondré. La révolution, c'est conquérir les esprits et révolutionner les âmes. Ce n'est pas sortir dans la rue pour casser la gueule à tous ceux qui ne nous plaisent pas. J'ai une vision très paysanne – d'aucuns diront gramsciste – du combat politique. Pour récolter un fruit mûr sur l'arbre, il faut défricher, labourer, semer, arroser, tailler et si les éléments sont favorables – si nous sommes en période révolutionnaire – eh bien votre fruit mûr, vous pouvez le cueillir. C'est cela une révolution.

Comme actes révolutionnaires, il y a la violence, bien évidemment, et je pense qu'en France la révolution se fera dans la plus grande violence. J'étais présent le 1er décembre et le 8 décembre – beaucoup moins le 8 –, mais, le 1er, je n'avais jamais vu un tel degré de violence en trente-cinq ans d'action politique ; j'en ai fait les frais, d'ailleurs. En effet, je me suis fait agresser par une bande qui se qualifie d'« antifa »…

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