Je suis sûr que le ministre de l'intérieur y mettra bon ordre : la loi c'est la loi, même à Marseille, et la taille des panneaux est définie par la taille des affiches officielles !
J'en viens à des remarques moins réjouissantes. Nous avons eu l'occasion de protester, et je le refais à la tribune de l'Assemblée nationale – où le ferais-je sinon? – , contre la répartition des temps de parole, dont le calcul relève d'une combinaison au moins aussi étrange que les pondérations des instituts de sondage, et je suppose tout aussi secrète. On y compte la dynamique de campagne – nous sommes vexés du résultat ! – mais aussi les résultats précédents : cela ne colle pas non plus ! Il y a toute une part de poésie, c'est-à-dire de création, qui aboutit au résultat suivant : la majorité a la majorité, soit cinquante-six minutes ; le Rassemblement national – pourtant pas les plus nombreux dans cette assemblée – , quarante-huit minutes ; Les Républicains, trente-huit minutes, moins, donc, que le Rassemblement national ; le Parti socialiste, vingt minutes. Qu'il ne se plaigne pas, il y a pire : c'est nous, avec dix-neuf minutes. C'est étrange, parce que vous êtes trente-deux sur ces bancs, et nous sommes dix-sept : il ne me semble pas que cela fasse un écart d'une minute. Ensuite, le groupe Europe Écologie Les Verts dispose de quatorze minutes, et le Parti communiste de huit minutes – pas le temps de nous saouler, c'est un avantage !