L'intervention de M. Mélenchon nécessite une petite réponse. Il est dommage que les jeunes qui étaient présents dans les tribunes soient partis. Peut-être auront-ils tout de même l'occasion d'entendre cette réponse.
Monsieur Mélenchon, vous avez employé des mots forts : vous avez parlé de « déni de démocratie », d'« obscure fatalité », de « tuer l'Europe », de « poignarder l'idée européenne », de députés européens qui seraient des « menteurs » et des « usurpateurs », et d'une décision « absurde ». J'entends ce vocabulaire lié à la peur et à l'angoisse, voire à la fin du monde et de l'Europe, mais face à la réalité – et non pas dans le déni de réalité – , il ne s'agit pas de déni de démocratie. Dans vos mots, en revanche, j'entends un déni de réalité.
Il y a une réalité : le Brexit. La réalité, c'est le vote référendaire britannique, et nous devons y faire face. Ce texte est indispensable, non pour contourner le réel, mais pour y faire face, pour préserver l'intérêt des Français. Il n'est pas besoin d'agiter des épouvantails pour prendre des décisions rationnelles, favorables à l'ensemble des Français. Attention, le Brexit a prospéré notamment grâce à des fake news.