Intervention de Marietta Karamanli

Séance en hémicycle du lundi 13 mai 2019 à 16h00
Représentants au parlement européen élus aux élections de 2019 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Nous savons que ce projet de loi vise à régler un problème de représentation mais le contexte dans lequel cette évolution intervient mérite d'être rappelé, sauf à omettre la destination que nous voulons pour ce Parlement renouvelé et modifié.

Il faut un Parlement européen fort pour conduire un changement de direction politique, rompre avec les modèles néolibéraux, les conservateurs du passé, tourner le dos au repli nationaliste en donnant priorité aux emplois durables, à un environnement sûr, à une sécurité sociale, à un modèle économique qui s'attaquera aux inégalités et au coût de la vie.

Les socialistes et les socio-démocrates sont pour l'Europe, pour une Europe de protection sociale avec des États-providence forts, pour des filets de sécurité et des services publics de qualité. Nous soutenons un dialogue social efficace au niveau des États et de l'Union et affirmons la nécessité de syndicats avec lesquels discuter parce que cela reste la meilleure manière de garantir la protection des travailleurs et l'augmentation des salaires.

À ce titre, nous réclamons une autorité européenne du travail forte et investie de pouvoirs pour combattre le dumping social et garantir une mobilité professionnelle équitable dans toute l'Europe. Nous soutenons qu'un plan d'action sociale devra s'imposer si nous voulons traduire ce socle européen des droits sociaux en règles contraignantes qui renforcent les systèmes de protection, qui respectent les modèles du marché de l'emploi et améliorent les conditions de vie.

Nous défendons une vision européenne commune qui garantisse un niveau juste de taxation et enraie la compétition du moins-disant en matière d'impôts des entreprises. Cette concurrence a profité majoritairement aux acteurs économiques les plus forts et les plus mobiles. Les classes populaires et moyennes subissent encore aujourd'hui ce manque de pouvoir d'achat, du fait des hausses de la CSG, de la TVA et autres taxes indirectes qui montrent bien les limites de l'efficacité de l'impôt.

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