Vous m'interrogez, monsieur le président Chassaigne, sur la situation au Yémen et sur les ventes de matériels de guerre qui peuvent être autorisées à destination de certains pays étrangers. Vous avez raison lorsque vous décrivez la situation au Yémen comme épouvantable : elle est en effet non pas préoccupante mais dramatique. Et les effets de cette guerre terrible sur l'ensemble du pays ne cessent de s'aggraver. Tout cela appelle des initiatives internationales, politiques, diplomatiques et humanitaires, auxquelles la France participe et continuera de participer, car son objectif est bien entendu – et je crois que nous pouvons nous retrouver sur ce point – de faire en sorte que la situation politique puisse être résolue dans la péninsule soumise à ce conflit meurtrier.
Vous m'interrogez plus précisément sur la cession de matériel de guerre à destination de l'Arabie saoudite et du Yémen. Vous savez qu'elle est drastiquement encadrée par le droit français. Les conditions de vente d'armes à l'étranger sont d'ores et déjà encore plus contrôlées qu'auparavant, par un organisme placé auprès du Premier ministre : la commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre, qui veille à autoriser, …