… dans le respect du droit international, les ventes de matériels de guerre aux pays qui veulent les acheter.
Nous avons intensifié les contrôles. Vous connaissez la règle : l'exportation des armes est interdite sauf autorisation expresse. L'autorisation de vendre est donc l'exception, toujours accordée après un examen exigeant.
La France respecte ses engagements internationaux. Ce ne sont pas des engagements théoriques : nous avons été très clairs avec les autorités des pays concernés sur le fait que nous étions particulièrement attentifs aux conditions d'emploi des matériels que nous cédions ou, plus exactement, dont nous autorisions la cession.
Je tiens en outre à vous dire le plus clairement possible, monsieur le président Chassaigne, d'une part, que la cession des matériels de guerre n'est pas la condition de la résolution du conflit au Yémen, et vous le savez très bien, d'autre part, que réduire la relation entre la France, l'Arabie saoudite et le Yémen à la cession d'armes n'est pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés collectivement, et vous le savez tout aussi parfaitement. Nous avons en effet noué des partenariats historiques et stratégiques avec ces pays, concernant la protection de nos ressortissants et la sécurité de nos approvisionnements énergétiques – je souligne au passage que les actes de sabotage commis le 12 mai dernier contre quatre navires, en mer d'Oman, dans les eaux territoriales émiriennes, sont évidemment préoccupants. Ces accords concernent en outre notre présence militaire – je pense bien sûr au déploiement de près de 900 de nos militaires aux Émirats.
Nous nous montrerons donc extrêmement exigeants et déterminés à faire en sorte que le droit international soit respecté en ce qui concerne les cessions d'armes.