Cela suppose également une contractualisation assez musclée, dans la mesure où le coût de production est plus élevé. La production porcine demande une assiduité permanente, du 1er janvier au 31 décembre. La doctrine, pour le bio, c'est small is beautiful, ce qui veut dire que l'éleveur est présent du 1er janvier au 31 décembre, sans aucune possibilité d'avoir des salariés, parce que la taille de son exploitation est limitée d'emblée. Si l'on veut développer le bio, il faut absolument l'associer à une notion d'entreprise. Loin de moi la volonté de critiquer ceux qui font du bio, qui aiment leur métier, qui en font une vocation et ont le talent pour le faire, mais, en tant que président de coopérative, je me rends compte que les jeunes éleveurs demandent aussi à vivre à peu près normalement.
S'agissant de la fièvre porcine africaine, la France a pris ses dispositions pour se protéger. Le ministre de l'agriculture nous a entendus et la direction générale de l'alimentation (DGAL) a fait ce qu'il fallait. Hier soir, nous avons rappelé à Didier Guillaume de ne pas baisser la garde, parce que ce combat n'est pas gagné. Il n'y a toujours pas de vaccin ; et c'est la biosécurité qui compte. Il est important que l'État prenne ses dispositions.