Quand il s'agit d'un truc qui ne mange pas de pain, comme dire qu'il faut prendre en compte l'accessibilité et la qualité des services publics, on peut le faire. Mais qu'il s'agisse de voter des amendements tendant à faire participer directement les usagers aux prises de décision, là, vous nous dites que ceux-ci ne sont pas compétents, que ce n'est pas leur travail ni leur rôle d'expliquer comment améliorer le service qui leur est rendu. La réponse a été la même à l'amendement que nous avons déposé en commission – malheureusement tombé sous le coup de l'article 40 – , proposant que les conseils communs puissent se prononcer sur les moyens inscrits dans les projets de loi de finances et les projets de loi de financement de la sécurité sociale pour mettre en oeuvre ces missions d'intérêt général : ce n'est pas leur rôle ni leur travail. Vous vous moquez du monde, et ça commence à bien faire !
De surcroît, avec cet amendement vous allez faire porter aux agents la responsabilité d'un service rendu de qualité médiocre parce que vous leurs donnerez des moyens contraints. Des expériences de ce type, il y en a des dizaines et des dizaines !
J'ai eu à gérer un service que l'on avait mis sous tension et qui ne rendait pas la qualité de service attendue des usagers, des entreprises à qui l'on devait payer les factures. Croyez-vous qu'on ait comblé le sous-effectif ? Rien du tout ! Mais qui est en première ligne pour essuyer les plâtres ? Les fonctionnaires ! Pas vous et pas ceux qui ont décidé des textes de loi !