Monsieur le ministre de la transition écologique et solidaire, pas une semaine ne passe sans que nous tous, élus comme membres du Gouvernement, ne prenions conscience de l'urgence climatique et écologique.
Nous sommes sensibilisés par nos concitoyens, notamment lors du grand débat national, au cours duquel j'ai entendu ces préoccupations. J'appartiens à cette jeunesse soucieuse de ce qui se passe aujourd'hui et du monde que nous laisserons à nos enfants demain.
Nous le sommes par le biais de rapports, notamment celui des experts de l'IPBES – plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques – faisant état d'un effondrement de la vie sauvage sans précédent dans l'histoire de l'humanité et indiquant que 1 million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction à brève échéance.
Nous le sommes par des rencontres parfois bouleversantes, par exemple lors du dernier G7 Environnement que vous présidiez à Metz, et auquel plusieurs d'entre nous ont eu l'honneur de participer. Nous avons rencontré Cyril Dion, auteur des films documentaires Demain et Après demain, Isabelle Delannoy, agronome, et Benki Piyãko, dirigeant politique d'un peuple vivant au Brésil, dont les membres sont certains qu'un autre récit est possible et qu'il est urgent de changer de paradigme.
La transition écologique nécessite donc une mobilisation générale, de chacun d'entre nous, quotidiennement, et de nos politiques publiques.
À cet égard, je salue l'initiative du Président de la République, qui a annoncé le 25 avril dernier, en conférence de presse, la création d'un conseil de défense écologique associant l'ensemble des ministres à la démarche de transition écologique et destiné à garantir et intensifier la mise en oeuvre d'actions concrètes.