J'ai le sentiment que, sur tous les bancs, nous sommes conscients de l'intérêt potentiel d'une Agence nationale de la cohésion des territoires. C'est la manière d'organiser la coordination entre l'État et les collectivités territoriales qui pose problème.
Madame la ministre, vous avez parlé d'aides sur-mesure, d'outils souples et adaptables, et nous ne pouvons que partager votre volonté.
Mais nous nous interrogeons sur la gouvernance et sur le financement de cette agence. La situation inédite que connaît la France depuis plusieurs mois – je parle évidemment de la crise des gilets jaunes – est, de mon point de vue, une crise des territoires. Je regrette que le Gouvernement ait oublié les vertus de la décentralisation, et s'obstine à vouloir garder la main en toutes circonstances, exigeant, en l'occurrence, que l'État conserve la majorité au conseil d'administration de l'ANCT. J'ai déposé plusieurs amendements afin que les demandes d'accompagnement émanant des collectivités territoriales et de leurs groupements soient traitées de la meilleure manière possible par l'ANCT, surtout dans les zones de montagne ou les zones frontalières des territoires très fragilisés.