En cohérence avec nos amendements de suppression de l'intéressement collectif pour les deux autres versants de la fonction publique, nous ne soutenons évidemment pas l'extension de ce dispositif à la fonction publique hospitalière.
S'agissant de la rémunération des contractuels en fonction des résultats professionnels, individuels ou collectifs, pourquoi pas, dans un souci d'égalité ? Aujourd'hui, au sein d'une même équipe, il existe des régimes différenciés – et ils demeureront demain – pour les titulaires et les contractuels. Il serait bon de les harmoniser à très court terme.
Quant à l'intéressement collectif, j'y vois une mise en concurrence entre différents services, voire entre différents établissements, en particulier pour la fonction publique territoriale, dans laquelle tel hôpital sera opposé à tel autre. L'émulation ne peut pas naître de la compétition – ce sont deux approches radicalement différentes. Lorsque les soignants ont bien travaillé, l'intéressement collectif pourrait prendre la forme d'une augmentation de leur grille, voire du point d'indice.
Que se passe-t-il aujourd'hui pour les primes de résultats exceptionnels du ministère de l'intérieur ? Même quand un service a bien travaillé et atteint les objectifs fixés, le nombre de primes n'est jamais suffisant pour récompenser tout le monde. Alors, il faut choisir. C'est là que commencent les galères et les tensions entre les agents, lesquelles n'adviendraient pas sans le système d'intéressement collectif.
En outre, dès lors que les fonds sont fongibles, l'argent que vous économisez en ne versant pas d'intéressement collectif, pourrait permettre soit de recruter plus de personnels, soit d'augmenter les salaires de manière globale.