Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du vendredi 17 mai 2019 à 21h30
Transformation de la fonction publique — Après l'article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Les conditions d'examen de l'amendement du Gouvernement rendent notre travail difficile.

Je le répète, une telle démarche traduit, de la part du Gouvernement, la volonté de stigmatiser, à laquelle s'ajoutent les flous pointés par M. Peu. Plus généralement, en vérité, ce débat est sous-tendu par la volonté de remettre en cause la réduction du temps de travail. Nous avons entendu plusieurs interventions en ce sens. Mme Motin a évoqué le XXIe siècle et les nouvelles manières de travailler ; je pourrai adhérer à ces propos si, derrière eux, ne se cachait pas l'idée, émise dans les conclusions du grand débat national tirées à l'avance par M. Macron et par le Gouvernement à ses ordres, selon laquelle le progrès nécessite de faire travailler plus la majorité des salariés et des fonctionnaires. On ne peut pas comprendre un amendement comme celui que vient de déposer le Gouvernement hors de ce contexte. Comme toujours en macronie, les mots veulent dire le contraire.

Dans toute l'histoire moderne, le progrès a dépendu de la réduction du temps de travail, à la possibilité, pour des millions de gens, de se libérer de ce qui a constitué pendant trop longtemps une contrainte, une peine.

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