Faut-il des tarifs sociaux ou solidaires plutôt que des mesures générales de gratuité ? C'est un vrai débat qui existe souvent au sein des AOM quand elles doivent définir leur politique tarifaire. Mon amendement propose de trancher en privilégiant la mise en place de tarifs solidaires et non de mesures généralisées de gratuité. Je m'appuie d'abord sur un principe : le terme de gratuité peut être efficace, parfois, sur le plan électoral mais il peut également être dangereux pour la citoyenneté. Tout a un coût. Il est important que chacun puisse bien le mesurer bien, à proportion de ses moyens. Je m'appuie aussi sur une expérience concrète. Nous avons créé, il y a dix ans, une régie de transports à Aubenas : elle transporte aujourd'hui des milliers d'Ardéchois dans un territoire comptant onze communes, contre l'achat d'un billet coûtant 80 centimes d'euros et valable toute la journée sur l'ensemble du réseau. On peut valoriser la contribution de chacun, même dans le cadre de prix très réduits, aux côtés des entreprises qui financent 90 % de ce type d'actions grâce au versement transport.