À la fin du deuxième paragraphe. Selon la règle de la division du travail, les chefs d'État ne traitent pas de tous les sujets à chaque fois : le Conseil de mars porte sur les questions économiques, celui de juin sur l'élargissement, le format, les relations extérieures et, cette année, le climat, et celui d'octobre ou de décembre sur les questions sociales. Autrement dit, s'il n'a pas été question du socle des droits fondamentaux ou sociaux ni de l'État de droit, c'est parce qu'ils n'étaient pas à l'ordre du jour.
Je reviens à la Chine et à la question du rachat d'infrastructures essentielles. Le plan stratégique d'expansion économique de la Chine vise à conquérir jusqu'à 80 % de parts de marché dans certains secteurs – les semi-conducteurs et les énergies renouvelables, par exemple – est officiel et se déploie via la politique dite des « routes de la soie », qui repose sur la signature de partenariats avec les pays voisins – au sens large – afin de bâtir des infrastructures de transport et de télécommunications et relier le « continent » chinois et, in fine, écouler les marchandises produites en Chine. Les routes de la soie sont-elles dangereuses pour notre civilisation ? Je l'ignore, mais elles sont dangereuses pour notre commerce, car les trains venus de Chine sur ces nouvelles voies ferrées pour décharger des marchandises jusque dans les ports de la Baltique arrivent pleins et repartent vides. Sans doute n'est-ce donc pas un problème de civilisation…