Monsieur le secrétaire d'État, vous prévoyez d'élaborer par ordonnance une réforme de fond importante en matière de formation, qui vise notamment, aux termes de l'alinéa 3 de l'article, à modifier les modalités de recrutement et de formation initiale et continue, dans le but d'accroître la capacité d'adaptation des agents.
Je vous demande de veiller à ce que les programmes de formation renforcent les connaissances qu'ont les agents des enjeux territoriaux auxquels ils devront faire face. Je pense bien sûr aux territoires d'outre-mer, mais pas seulement : dans les communes littorales ou montagneuses, il y a d'importantes questions environnementales et climatiques.
Dans la fonction publique hospitalière, toutes les personnes nommées dans les départements d'outre-mer pouvaient, jusqu'en 2017, suivre une formation spécifique sur les conséquences des catastrophes naturelles, comme les cyclones, et des épidémies des zones tropicales. Il est nécessaire que les agents soient préparés à intégrer des corps d'État dans des milieux particuliers, notamment les îles.
L'objet de l'amendement est d'apporter cette précision, en insérant les mots « aux spécificités territoriales » après le terme « adaptation » à l'alinéa 3. Derrière ces mots, on entend toutes les spécificités, qu'elles soient géographiques, culturelles ou historiques. Mon collègue Castellani le soulignait, un agent muté en Guyane doit faire face au bilinguisme ; un autre, nommé en Polynésie, doit appréhender un territoire grand comme l'Europe, dont l'espace maritime couvre 5 millions de kilomètres carrés.
Nous souhaitons renforcer l'obligation de prendre en compte les spécificités territoriales.