Comme vous le savez, je suis le seul de mon groupe à n'avoir pas voté le texte qui a mis fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures. Son étude d'impact prévoyait comme conséquence moins de 300 suppressions d'emploi. Or les salariés qui travaillent dans l'industrie pétrochimique sont au nombre de 10 000 sur le seul bassin de Lacq, dans ma circonscription, et de 20 000 dans l'ensemble du Béarn. Le préfet de l'époque lui-même avait considéré que cette étude d'impact était une honte pour notre territoire. Lorsque j'avais évoqué ces enjeux avec les ministres concernés, Nicolas Hulot le premier a reconnu qu'une faute avait été commise. Et il m'avait dit – il venait juste d'arriver aux responsabilités – qu'il fallait changer ces pratiques. J'ai eu l'occasion ensuite de rencontrer la personne qui a rédigé l'étude d'impact : elle a reconnu qu'elle avait oublié l'existence du bassin de Lacq.
Notre amendement CL88 vise à créer un temps de débat afin que nous puissions tous partager les informations de façon objective avant d'examiner le texte de loi. Ce n'est pas alourdir la procédure parlementaire que de vouloir éviter que soient commises des erreurs manifestes aux conséquences locales ou nationales.
Si vous êtes vraiment animés du désir de parvenir à une convergence, vous pourriez accepter cet amendement.