Monsieur le rapporteur, vous semblez penser sincèrement, avec le président Ferrand et les députés de La République en Marche, qu'un orateur par groupe suffit. Je ne comprends pas pourquoi vous considérez que le fonctionnement qui convient à votre groupe et à sa dynamique devrait s'appliquer à tous.
Ce n'est pas simplement une question de taille. Il y a dix-sept députés inscrits au groupe de La France insoumise, et autant de diversités et d'appréciations – ce qui en fait la richesse. Nous pensons qu'elles ont vocation à s'exprimer et à être entendues, aussi bien en commission qu'en séance publique.
Peut-être certains trouvent-ils les débats dans l'hémicycle trop longs et soporifiques ; quel que soit le temps de parole accordé aux orateurs, tout le monde zappe car l'attention ne peut être maintenue jusqu'à une heure du matin. Sans doute faut-il repenser l'organisation de l'ordre du jour.
Pour autant, même lorsque l'on a des désaccords, le débat en séance a un sens : il permet par exemple aux députés qui ne siègent pas dans la commission saisie au fond de s'exprimer. Qu'une personne parle pour 300 autres, c'est un fonctionnement qui vous convient peut-être, mais il n'y a aucune raison de l'imposer aux autres ! Concrètement, cela va réduire le débat parlementaire, et c'est le problème fondamental.