Je pourrais accepter cet amendement, sans que ce soit une pure réaction aux propos du président Chassaigne, mais il est déjà pleinement satisfait par l'article 11. Si je suivais une approche un peu démagogique, je pourrais rendre un avis favorable, même si la dernière mouture de la résolution redonne déjà clairement au président de séance la possibilité de consentir des dérogations dans l'intérêt du débat. Ce serait cependant artificiel. Ce qui n'est pas expressément prévu par le Règlement pourrait en effet passer pour avoir moins de force que ce qui est expressément mentionné. C'est pourquoi nous avons préféré rédiger plutôt un chapeau qui évite de répéter à chaque fois les choses.
Quant au prix que vous m'avez décerné, monsieur Chassaigne, et dont je ne prends nullement ombrage, je voudrais attirer votre attention sur un point. La démarche du président Ferrand a consisté à rechercher un point d'équilibre. Les modifications relatives au temps législatif programmé (TLP) et aux modalités des droits de tirage sur le TLP émanent du groupe socialiste ; celles relatives à la taille des groupes ont été retirées à la demande de votre groupe ; et je pourrais citer le point qu'a soulevé M. Lagarde cet après-midi. Il ne faut donc pas nous faire de mauvais procès.
La proposition de résolution que nous examinons n'est pas, à la différence d'un projet de loi du Gouvernement, une proposition venue du dehors. C'est le fruit d'un travail collectif, réalisé en vue d'arriver à un juste équilibre. Plutôt qu'une base de négociation, c'en est le résultat. Qu'on conteste ce point d'équilibre, soit. Mais on ne saurait soutenir que je dis systématiquement non à tout, alors que les propositions des uns et des autres sont déjà intégrées dans le texte initial. C'est un procès que je trouve un peu injuste.