Nous allons faire un peu de sémantique ; si le terme « gratuité » écorche vos oreilles, je peux le comprendre ; parlons alors de transport sans billetterie si cela vous est plus agréable à l'audition… En tout cas, la question est bien celle des externalités négatives, monsieur le rapporteur : il est facile de mesurer combien coûte la prolifération des affections respiratoires et des maladies chroniques. Et si des ZFE sont mises en place, c'est bien parce que l'on sait que ces externalités négatives ont un poids certain.
Notre collègue Damien Pichereau évoquait les gens qui n'ont pas accès à l'emploi à cause de problèmes de transport : la gratuité règle aussi cette question du coût social, qu'il faut également prendre en compte.
Enfin, madame la ministre, le contribuable paie certes pour un service public, mais c'est aussi lui qui paie le coût de ces externalités négatives que vous refusez de voir. Quand on parle du coût de santé, ce sont bien tous les contribuables qui le paient ; vous refusez simplement d'admettre que la pollution de l'air n'est pas intégrée dans le coût des transports.