Je voudrais appeler l'attention sur le fait que le versement transport, qui deviendra demain le versement mobilité, représente 8 milliards d'euros au niveau national. C'est donc beaucoup d'argent ; et je n'ai pas entendu les représentants des employeurs souhaiter payer davantage. Je voudrais que l'on fasse attention – car il s'agit de taxes, pour parler franchement – aux enjeux de compétitivité pour nos entreprises, et nous devons aussi être attentifs à l'acceptabilité de ce versement transport, demain versement mobilité, qui joue un rôle essentiel pour la politique de déplacements en France.
Les entreprises ont déjà l'impression de payer beaucoup et participent à hauteur de 35 % à 40 %, en moyenne au financement de la mobilité ; elles participent également, par ailleurs, aux frais de déplacement de leurs salariés en remboursant les abonnements de transports en commun.
Lorsqu'on les interroge sur leur capacité à mieux accompagner la mobilité de leurs salariés, précisément dans les zones où il n'y a pas de transports en commun, mais où demain il pourrait y avoir des offres de vélo ou de covoiturage, prenons garde à l'acceptabilité de toutes ces sollicitations. Nous devons donc aborder ces sujets de gratuité avec beaucoup de prudence au regard des contextes locaux et des différents acteurs amenés à contribuer.