Intervention de Martine Orlak

Réunion du jeudi 25 avril 2019 à 14h15
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Martine Orlak :

C'est la différence entre « les vieilles » et « les nouvelles ». Avant, on avait une vie sociale avec les enfants qu'on accueillait : une assistante familiale n'avait pas autant d'obligations que maintenant. Quand j'ai commencé, je travaillais chez moi et la seule fois où je partais, c'était pour suivre une formation. Á présent, il y a toujours des rendez-vous, des visites avec les psy, l'éducateur, la grand-mère, le grand-père, le père, la mère… On est tout le temps sur la route. On ne peut plus dire que l'assistante familiale est à son domicile : elle est aussi à l'extérieur et elle travaille vraiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; avant, ça n'existait pas. Maintenant, le référent ne vient pratiquement jamais chez l'assistante familiale : c'est elle qui se déplace au service. Pourtant, il est bien que le référent se rende compte du cadre de vie de l'enfant, ça évite certainement parfois des erreurs de l'assistante familiale et il faut voir comment l'enfant est intégré dans la famille, comment il vit, comment il a investi sa chambre, où sont ses affaires – et parfois lui dire qu'il devrait un peu la nettoyer… –, pouvoir discuter avec lui en dehors du bureau du service. Mais, étant donné la charge de travail, ces moments d'échange importants, dans le jardin par exemple, ne sont plus possibles.

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