Il faut aussi parler de la rémunération. On accueille deux enfants et on reçoit pour cela un certain salaire, mais un des deux enfants peut partir du jour au lendemain, et on reste dans l'attente d'un deuxième placement, soit parce que notre profil ne convient pas, soit parce qu'il n'y a pas d'enfant à placer dans ce secteur géographique. Ou encore, quand nous accueillons une fratrie, les enfants peuvent quitter le département pour se rapprocher des parents, et on peut aussi être en attente. Nous avons des salaires en dents de scie, ce qui rend les projets de long terme très compliqués. De plus, on nous demande d'investir dans un véhicule, dans des outils informatiques, et tout cela est de notre poche. Il y aussi une disparité dans les indemnités journalières pour la présence de l'enfant au domicile, qui varient de 9 à 20 euros selon les départements. Nous ne demandons qu'à emmener les enfants faire des activités, mais alors c'est pris sur notre salaire : par exemple, nous n'avons pas d'allocation supplémentaire pour emmener les enfants dans un parc d'attraction. Et si certains départements octroient une allocation pour que nous emmenions les enfants en vacances, d'autres ne le font pas. Ce volet financier doit aussi être pris en compte pour améliorer l'attractivité de cette profession.